Aller au contenu

Eugène Riguidel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Eugène Riguidel
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Parentèle
Étienne Riguidel (d) (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Eugène Riguidel est un navigateur français né le à Arradon (Morbihan). Il est vainqueur de la Transat en double en 1979.

Eugène Riguidel est le fils posthume d'Eugène Riguidel, mort le 4 juillet 1940 à Oran alors qu'il était maître mécanicien sur le contre-torpilleur Mogador[1],[2], lors du bombardement de Mers-El-Kébir.

  • 1971 : 1er Le Cap-Rio ;
  • 1974 : 1er de la Course de l'Aurore ;
  • 1972-1976 : Transat ;
  • 1979 : victoire obtenue sur la Transat en double. Avec Gilles Gahinet sur VSD, il bat le duo Éric Tabarly-Marc Pajot, sur Paul Ricard, de 5 minutes et 42 secondes à l'arrivée ;
  • 1981 : 1er de la troisième étape de la Whitbread, une des plus célèbres de toutes les courses à la voile, sur Mor Bihan, un bateau imaginé et construit par trois jeunes architectes. Mor Bihan se classera 7e à l’issue de cette régate de 50 000 km et 2e des moins de 40 pieds. 13e en temps réel sur 20 à l’arrivée. Il y avait 29 partants ;
  • 1983 : 2e de la Transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient sur William Saurin, trimaran de 27,10 ; équipier : Jean-François Le Menec.

Il abandonne ensuite, en 1985, la compétition nautique, "lassé de la course au sponsoring qu’impose le sport de haut niveau"[3],[4], et n'étant pas intéressé par le jeu des médias, il préfère vivre pauvre mais libre. Il dit d'ailleurs : « La liberté ne se réclame pas. Elle existe, il faut la prendre et la vivre. »[5].

C'est ainsi qu'il se passe même de la propriété d'un anneau dans le port de sa ville natale, grâce au système du va-et-vient (sa "plate" est amarrée par un "bout" à terre, et il peut ainsi haler son embarcation quand il le veut). Il participe à des régates en amateur (les jangadas à Brest, la régate de l'île-aux-Moines).

Il parraine l'Imoca de Guirec Soudée lors de la Route du Rhum 2022.

Vie militante

[modifier | modifier le code]

Militant antinucléaire et écologiste, c'est un ami et admirateur de José Bové avec qui il navigue quelquefois.

En 1968, il donne la conférence de Rostan comme citoyen du monde pour sortir du nucléaire. Ces choix de vie se retrouvent dans ses choix politiques, oscillant entre anarchisme et militantisme écologique (il est vice-président de l'association Menhirs libres). Il a été interpellé en 2006 lors des manifestations antinucléaires (Sortir du nucléaire, Greenpeace, etc) contre l'importation de plutonium américain à l'usine de retraitement de la Hague[6]. Il fut également poursuivi pour avoir bousculé un des gardiens du château de Josselin (occasionnant six jours d'ITT) lors d'une manifestation à l'occasion des Journées européennes du patrimoine en 2004, mais fut relaxé des poursuites par le tribunal de police[7],[8].

En 2011, il apporte son soutien public à Stéphane Lhomme, dans le cadre de la primaire écologiste pour la présidentielle française de 2012.

En août 2014, il apporte son soutien à l'Association Sea Shepherd lors du Grindstop 2014 pour la protection des globicéphales aux îles Féroé. Lors des élections départementales de 2015, il fait partie du comité de soutien aux candidats de l'Union démocratique bretonne (UDB)[9].

Le 12 avril 2021, à 80 ans, Eugène Riguidel se lance dans une grève de la faim pour dénoncer l’installation d’une antenne 5G d'Orange sur la commune de Landaul où il vit[10]. Le 20 avril, Orange suspend son projet et Riguidel arrête sa démarche[11].

Le 2 octobre 2024, il s'est menotté, avec Jo Le Guen, aux grilles de l'usine nippone Toyota de Valenciennes pour demander la libération de Paul Watson (Sea Shepherd)[12].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Il épouse Brigitte Appéré en secondes noces au Bono. Le couple a une fille, Léla, née le 1er février 2000.

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Deux pour vaincre paru en 1979, avec le navigateur Gilles Gahinet.
  • Les vents de novembre - journal de bord du William Saurin, édité par Aventures extraordinaires, 1983.
  • Le voyage idéal
  • Cap sur l'étrave
  • À la cocotte les huîtres

Mais Tabarly, Pajot
Kersauson et Riguidel
naviguent pas sur des cageots
ni sur des poubelles !

Distinctions

[modifier | modifier le code]
  • Ordre de l'Hermine, promotion 2015, collier de l'ordre remis le 19 septembre au Palais des arts de Vannes.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr.
  2. « De skipper à activiste : Eugène Riguidel », sur enenvor.fr.
  3. Reporterre, « 5G : vague de soutien au navigateur Eugène Riguidel en grève de la faim à 80 ans », sur Reporterre, le quotidien de l'écologie.
  4. Sébastien Mainguet, « Le tour de Belle-ileen Multi 23, C'est du brutal », Voile Magazine, no 187,‎ , p. 108 (ISSN 1268-2888)
  5. Dans son récit de voyage au Chiapas, paru en 1997[réf. incomplète].
  6. Christian Bucher, « Le combat d’Eugène Riguidel, le marin rebelle et libre, citoyen du monde », sur le site Brest-ouVert, .
  7. « Bousculade chez Rohan. Eugène Riguidel relaxé », sur Le Télégramme,
  8. ce qui n'est pas sans rappeler le différend qui avait opposé Voltaire à un autre membre de la Maison de Rohan.
  9. « L'UDB, « une véritable alternative » », Le Télégramme,‎ (ISSN 0751-5928, lire en ligne).
  10. « Eugène Riguidel mobilise 300 personnes contre l’antenne d’Orange à Landaul », sur Le Telegramme, .
  11. « Morbihan : Eugène Riguidel arrête sa grève de la faim », sur France Bleu, .
  12. « Des membres de Sea Shepherd se mobilisent devant l'usine Toyota à Onnaing, en soutien au militant écologiste Paul Watson - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]